C'était une belle matinée, qui annonçait une journée ensoleillée. On pouvait entendre quelques pokémon oiseaux créer une douce mélodie grâce à leur bec permettant de bien mieux siffler que n'importe quel pokémon de la forêt.
Chôko venait pour la première fois de traverser la route 41 dans sa totalité, pour arriver au parc naturel. L'endroit semblait si différent et en même temps si familier. En effet, il était habité de pokémon insectes et recouvert d'arbres comme sa forêt d'origine, mais ces mêmes pokémon lui étaient inconnus et la regardaient bizarrement, les arbres étaient différents et moins nombreux, et, après avoir regardé autour d'elle, la Gijinka se rendit compte qu'elle n'avait aucun point de repère... qu'elle était perdue. Éloignant d'elle cette idée, Chôko Chiharu se remit à marcher, et aperçu un chemin entre les arbres. Elle le suivit, observée par les Coconfort, écoutant la symphonie des Crikzik et des Roucool, et finit par arriver dans une immense clairière qui semblait encore endormie dans l'aube. La demoiselle se dirigea vers la fontaine en son centre dons les jets d'eau étaient arc-en-ciel dans les premiers rayon de soleil, en prenant garde aux plus petits pokémon qui se tapissaient dans l'herbe encore couverte de minuscules perles d'eau brillantes. Arrivée à la construction humaine, la fille aux ailes de papillon observa le spectacle offert par l'objet puis trempa ses mains dans l'eau fraîche afin de se débarbouiller le visage.
Du bruit la fit se retourner pour apercevoir au loin deux humains qui avaient l'air de discuter. A voir les pokémon visiblement peu surpris, ils étaient habitués au passage des humains dans les environs. Peut-être cet endroit était plus différent encore que ce que Chôko ne l'avait imaginé. Elle se mit alors à penser à toutes les choses qu'elle pourrait découvrir pendant son voyage. La jeune fille ne connaissait rien qui ne soit pas de la forêt, à par les humains, dont elle ne connaissait pas grand chose. De vieux pokémon lui avaient décrit ce qu'était le feu, mais elle avait du mal à se l'imaginer. Je souhaite rencontrer des gens au moins un peu comme moi. Pensa-t-elle.
C'est alors que ses antennes se mirent à frémir, et elle aperçu une lumière se refléter sur l'herbe autre que le soleil et qui disparût presque aussitôt. La demoiselle fixa encore l'herbe des ses yeux bleus pendant un instant. Elle se retourna alors et fit le tour de la fontaine, puis aperçut une personne qui aurait pu paraître étrange aux yeux de n'importe quel humain normal, mais qui a dit que Chôko était une humaine normale? Elle avait des marques un peu turquoises sous ses yeux verts, et sur sa chevelure blonde et claire reposait un chapeau à trois pointes où au bout de chacun se trouvait accroché un Tanzaku de couleur magnifique. ça tenue était en grande partie blanche et laissait apercevoir une cicatrice sur son ventre, et ses manches semblait être bien trop longues. Le tissu qui formait son bas était plutôt jaune claire, et finissait par de la dentelle. En taille, elle semblait bien plus grande que Chôko, mais cette dernière pensait que leur âge n'était peut-être pas si éloigné. En s'approchant, la fille-papillon s’aperçut que l'adolescente semblait complètement déboussolée par l'endroit où elle se trouvait, créant déjà un point commun entre les deux Gijinkas qui ne se connaissaient pas... ou pas encore.
La fillette ne s'était encore jamais adressé qu'à des pokémon, mais s'avança vers l'autre Gijinka, jusqu'à ce que cette dernière la remarque:

"B..Bonjour, je suis Chôko... Dit-elle sans pouvoir s'empêcher de remuer ses ailes. Et toi? Tu es...?"

Elle ne s'imaginait pas à quel point elle aurait plus de mal à s'exprimer avec un humain, ou ce qu'elle pensait être un humain, qu'avec les pokémon. Mais peut-être que cette jeune fille voudra bien parler avec elle, voir même lui apprendre au passage des choses parmi celles qu'elle ne connaissait pas, volontairement, ou simplement en discutant.

Perdue. Complètement. C'est ce qu'était Hikary, qui papillonna des yeux l'espace de 20 bonnes secondes.
Alors alors, qu'est-ce qu'elle faisait...
Ah mais oui !

Elle se souvint, elle était en chemin vers le Mont Sélénite, puis, un peu découragée et d'une paresse telle qu'elle s'était assise pour trouver une solution, avait arraché un papier, avait écrit "Invoquer un nuage magique" mais rien ne s'était passé. Évidemment, il ne fallait pas trop rêver non plus... Puis, elle avait croisé un œuf.
Oui, un œuf.
En fait, un œuf avec des symboles rouge feu et bleu océan sur fond blanc cassé. Et le sommet était en morceau.
Hikary s'était approchée pour observer le drôle de pokémon qu'elle n'avait encore jamais croisé. En même temps, les forêts de Lavanville, si elles étaient très peuplées de pokémons -morts surtout, brrr, le cimetière-, elles n'étaient pas très variés...
Alors qu'elle jetait un coup d’œil dedans, un espèce de mollusque jaune pale dont elle ne voyait ni yeux, ni bras, ni... quoique ce soit, régnait à l'intérieur et ne bougea absolument pas. Hikary se risqua à toucher le petit être dedans.
Et fut carrément expulsée de sa place en volant durant ce qui lui semblait une éternité.
Mais qu'est-ce qui s'était passé ?!
Et maintenant, elle était tombée, les fesses à terre, en train d'étouffer à moitié à cause du choc. Où était-elle bon sang ?
Soudain, elle se rendit compte d'une présence.
Elle leva les yeux, toute étonnée. Elle n'avait jamais vu de petite fille aussi jeune, avec des ailes de papillons qui ne semblaient absolument pas être des imitations. Du noir, du jaune, du bleu, du rouge, Hikary n'avait que rarement vu autant de couleurs sur une personne, et encore moins aussi bien accordé. Elle était habillée de façon assez sobre : un T-Shirt gris avec un gilet noir ouvert d'une teinte plus foncée, et un petit short s'arrêtant juste au dessus de ses genoux pas bien grand. Par contre, si son apparence était très enfantin et pudique -pas un bout de peau n'apparaissait avant ses mains, son cou et ses genoux-, elle portait... des escarpins gris clair...
C'est quoi ce look pour une petite fille ?!
Elle continua à la détailler, en même temps que la petite fille le faisait.
Ses yeux bleus étaient d'un bleu électrique, vivants et chargés d'énergie. Ses cheveux presque noirs était courts, bien qu'elle ait une frange et deux mèches plus longues, une de chaque côté de son visage juvénile. Par contre, ses antennes frémissaient beaucoup...
Et elle s'approcha.
"B..Bonjour, je suis Chôko... Et toi? Tu es...?"la questionna-t-elle, battant légèrement de ses ailes sombres. Elle semblait inquiète et rassurée à la fois.
La gijinka blonde porta instinctivement sa main vers l'étoile doré qu'elle possédait, incrustée dans sa peau, au niveau un peu au-dessus du creux de sa poitrine.
Rien.
C'était bon.
"Euhhh... Coucou ? Je-Je m'appelle Hi-Hikary..." souffla-t-elle, encore un peu sonnée. "Où-Où suis-je ?"
C'était quoi ce hoquet de la mort ?
Elle la fixa dans les yeux, non pour la défier mais pour lui faire comprendre que, malgré sa timidité -ça devait bien faire des mois qu'elle n'avait pas vu un humain... enfin, quelque chose d'humain-, elle attendait sa réponse.
Et pour bien lui montrer qu'elle ne lui voulait aucun mal, elle sourit à la gamine de manière maladroite. "Peut-être es-tu un peu jeune pour pouvoir m'aider..." fit-elle, soupirant malgré son sourire timide.

Après avoir écouté sa question, "l'humaine" amena son poing jusqu'à sa poitrine puis finit par bégayer son nom, puis demander: "Où-où suis-je?". La fille habillée en Charmillon pris son inspiration pendant que l'autre Gijinka était en train de la fixer. Celle-ci se mit alors à sourire, bien qu'on pouvait comprendre qu'elle était un peu mal à l'aise...
"Peut-être es-tu un peu jeune pour pouvoir m'aider..." Cette remarque irrita Chôko, qui se mit à battre des ailes tellement fort que malgré sa petite taille, elle était à la hauteur de l'étoile cachée d'Hikary et laissait s'échapper involontairement de la poudre dorée de ses ailes.
"Un peu jeune!? J'ai 17 ans! Peut-être que c'est toi qui est un peu vieille!"
La demoiselle repris subitement son calme et se reposa doucement sur le sol légèrement tapissé de paillettes. Elle s’éclaircit alors la voix, comme pour montrer qu'elle était un peu gênée et lui dit:
"Pas très loin du bois aux chênes... Je crois avoir vu un panneau disant 'Parc Naturel' mais rien ne me semble naturel ici, excepté les arbres et les pokémon..."
La fillette s'étonna elle même en voyant qu'elle n'éprouvait plus aucun mal à lui parler.
"Mais, après tout je n'ai pas toujours l'impression d'être moi-même très... naturelle."
C'est vrai que tous les pokémon de la même espèce se ressemblent à l'exception parfois de la couleur de leur pelage, mais malgré qu'elle ressemblait à un pokémon, elle était un peu différente... Elle se mit à marmonner, sans doute plus à elle-même:
"Les humains sont tous différents, et les pokémon tous pareils. Je ressemble à un pokémon, mais je suis différente... je suis peut-être un peu des deux"
Chôko n'avait pas tout à fait tord... elle secoua un peu la tête puis chercha à changer de sujet. Soudain, elle remarqua qu'Hikary semblait vouloir passer inaperçu alors que des humains approchaient. Ce n'était sans doute pas très rare que des gens s'aventure par ici pendant la journée, car les pokémon n'avaient pas l'air perturbés La fille à moitié papillon se dit que l'adolescente ne voulait peut-être pas les voir, pour une raison ou une autre. Mais si la fille à qui parlait Chôko ne savait pas où elle se trouvait, sans doute elle était perdue elle aussi.
"Tu veux qu'on cherche la sortie ensemble? Je ne connais pas très bien cet endroit, alors on pourrait peut-être y aller à deux?"
Elle afficha un grand sourire en attendant une réponse qu'elle espérait positive de l'autre gijinka.

Hikary sembla réfléchir un instant, avant d'ajouter:
"Il me semble, à moi aussi, que je sois différente..."
Elle attrapa Chôko par la manche, et commença à s'éloigner, la fille qui semblait avoir 7 ans compris que ça devait être sa manière, dans la précipitation, de lui demander de la suivre. Après avoir fait quelques mètres, elle libéra Chôko de son étreinte et celle-ci se mit à marcher derrière elle, d'une allure un peu moins vive que celle dont elle marchait il y a quelques secondes. Puis son sourire s'effaça, laissant place à une grimace, qui rendait curieuse le papillon humanoïde, qui craignait que cela soit sa faute. La Gijinka de Jirachi avait l'air tendue, en pensant à quelque chose de désagréable, et alors que Chôko allait lui demander si quelque chose la tracassait, elle demanda:
"Chôko ? Tu es seule, toi aussi ?"
Elle comprit alors le problème. La solitude, c'est cet horrible sentiment qu'elle n'avait ressenti que si peu de fois dans sa vie... D'abord, lors de la capture de Mimitoss, et la seconde, datait de quelques heures à peine, quand elle avait cru un bref instant être perdu dans une forêt inconnue. Mais que voulait-elle entendre par cette question? L'une comme l'autre, elles n'étaient plus seules, n'est-ce pas? Elle allait répondre à la question, quand sa compagne de route avoua alors qu'elle n'avait pas toujours été une Gijinka, apprenant au passage à Chôko qu'elle n'était actuellement pas humaine, mais cela ne la dérangeait pas. Ce qui devait être le plus difficile pour Hikary, c'était de dire qu'elle était rejetée par les autres. Il était arrivé à la demoiselle d'être seule, c'est vrai, mais les pokémon ne prêtaient pas attention à ses différences! Après ce qui lui avait sembler être de l'humour noir, la jeune fille laissa s'échapper un rire qui glaça presque le sang de la demoiselle avant de reprendre. Elle cita une liste de défauts des êtres humains, mais un seul adjectif intéressait Chôko... Égoïste... Oui, c'était le mot... quoi de plus égoïste que d'arracher un pokémon de sa famille et de ses amis pour son intérêt personnel? Puis elle dit que c'était un miracle de tomber sur une personne qui n'a pas hériter de ces défauts, avant d'ajouter en lui souriant:
"Et toi, tu es un de mes miracles."
Ces mots touchèrent beaucoup Chôko, et elle était très heureuse d'être tombée directement sur une bonne personne. Cependant, Hikary devait être encore triste à cause des souvenirs de son passé qui étaient probablement revenus. Ainsi, la fillette décida de l'aider à se sentir mieux, même si peut-être ses mots sembleraient maladroits.:
"J'ai rarement été seule, j'ai toujours été proche des pokémon, cependant je sais ce que c'est... Ce qui est sur, c'est que je ne le suis pas en ce moment... et toi non plus, car on est ensemble."
Elle lança un bref regard vers l'adolescente, pour entrevoir un sourire de la part de cette dernière.
"Je n'ai vu que trop peu d'êtres humains pour affirmer qu'ils sont presque tous mauvais, mais si ce que tu dis est vrai, si c'est un miracle de voir des gens qui ont du coeur... Elle s'interrompit un instant. Et bien je suppose... que ça vaux la peine de les rencontrer, n'est-ce pas?" En finissant sa phrase, elle tourna son visage vers sa première amie autre qu'un pokémon et lui fit un grand sourire, les yeux fermés.
Hikary resta apparemment sans voix à se que Chôko venait de lui dire. La fille aux ailes de papillon était sûre que même s'il fallait le chercher jusqu'au bout du monde, il serait toujours mieux d'avoir un véritable ami, plutôt que de rester seul. C'est cette pensée qui renforça sa détermination à trouver Celebi, pour la réunir avec son ami, qui lui manquait tant. Soudain, elle se rendit compte que ses jambes était lourdes.
"Hmm, ça fait longtemps qu'on marche, dit-elle en s'asseyant dos à un arbre, on peut faire une pause, s'il te plait? Mes jambes sont plus petites! C'est fatiguant de te suivre..."
La fille habillée de blanc, de jade, et de jaune clair semblait légèrement amusée par la remarque du papillon à forme humaine. Chôko était satisfaite de voir qu'elle avait l'air d'aller bien mieux que toute à l'heure.

Hikary s'assit en face de la demoiselle en demandant à cette dernière si ça irait. Chôko hocha la tête car il lui fallait juste un moment pour reprendre son souffle. C'est alors qu'elle lui demanda pourquoi elle ne volait pas, et par la même occasion, qu'est-ce qu'elle était exactement... qu'est-ce qu'elles étaient. Mais en fait, elle ne le savait pas vraiment... elle avait toujours compris qu'elle était différente, mais en même temps elle ressemblait à ce papillon colérique... alors qu'est ce que c'était? Avant qu'elle ne puisse répondre, son amie semi-humaine ajouta:
"Ah, aussi, tu sais quoi ? Je sais comment te renommer, je t'appellerais Chôkola ! Ça sera ton surnom entre nous deux, qu'est-ce que t'en dit ?" Avant de s'étirer.
Chôko cligna des yeux l'air légèrement étonné puis répéta lentement "Chôkola?" avant de sourire et haussant les épaules "Si tu veux..." Après ça, la fillette se rappela de ses premières questions et lui dit:
"Sinon pour les questions de tout à l'heure, si je ne vole pas, c'est parce que mes ailes ne sont pas capable de me porter bien longtemps, et ne me permettent pas non plus de me déplacer rapidement. Et... une fée? Non, je ne crois pas... une fée c'est un peu... comme Celebi? Euh, en fait il parait qu'il ressemble à une fée... Et, dans le bois aux chênes, je n'ai rencontré aucune personne comme moi... toute petite j'avais déjà compris que je n'étais pas pareille. Puis elle se dit un peu plus à elle-même Les gens pourraient me trouver étrange? Elle secoua la tête, puis dit Mais toi, je croyais que tu étais humaine jusqu'à ce que tu me parles un peu de toi, alors si tu ressemble aussi à un pokémon, on est peut-être pas si différentes..."
Le soleil commençait à monter haut dans le ciel et réchauffait le Charmillon humanoïde entre les feuilles de arbres. Elle s'étira et en ouvrant les yeux au dessus d'elle, Chôko remarqua des baies pêcha sur les branches de l'arbre sur lequel elle s'appuyait. Elle adorait ce qui était sucré et bien sur, ces baies étaient connus pour être très sucrées. La jeune fille aurait aussi aimé goûter au pollen , mais contrairement aux papillons de son espèce, elle n'avait rien qui lui permettait de le prélever du fond des fleurs. De toute façon, les arbres fruitier lui suffisait.
Elle sauta pour se donner de l'élan, et une fois en l'air, se mit à battre des ailes pour prendre de la hauteur. La jeune fille cueillit délicatement quelques uns de ces fragiles fruits en forme de cœur avant de revenir sur le sol. Elle déposa alors les baies à terre, et proposa à sa nouvelle amie de manger avant de se remettre en route. Chôko commença alors à dévorer sa nourriture préférée, bien contente de voir que le parc naturel en possédait. Et se mit à parler avec sa nouvelle amie:
"Qu'est ce qui t'amène ici? Quand je t'ai trouvé, tu semblait complètement perdue. Et sans même attendre sa réponse elle dit Moi, je suis partie trouver Celebi. J'ai toujours vécue au bois aux chênes et malgré les rumeurs, je ne l'ai jamais vu, alors je pense qu'il doit être quelque part... ailleurs."
La fillette le lui avait dit, sans même penser que cela rendrait peut-être le second Gijinka curieux. Après tout, Hikary ne savait pas pourquoi elle voulait le rencontrer. Chôko pris une autre baie et attendait la réponse de l'adolescente qui avait l'air de se remettre les idées en place, sans que la fille aux ailes de papillon ne sache pourquoi. Mais comment lui expliquer la manière dont elle était atterrit ici, alors qu'elle se trouvait au mont sélénite? Elle resta muette un instant, jusqu'à ce qu'elle entende un "Tu as perdu ta langue?" De la part de Chôko qui la regardait curieusement. De toute évidence, garder les lèvres closes désorienterais l'adolescente à l'apparence de gamine avec une baie rose clair dans la bouche en face d'elle.

La gijinka leva les yeux sur sa nouvelle amie nouvellement renommée :"Eh bien, Chôkola, toi aussi tu est partie retrouver quelqu'un ? Moi, c'est pas tout à fait la même chose, mais plus ou moins le même but..."
Elle la regarda en train de mâcher des baies qu'elle n'avait jamais vu. Elle pourrait peut-être m'aider, qui sait ? Et elle le lui rendrait.
"Je viens de Lavanville, comme je te l'ai dit tout à l'heure. Et, j'étais partie vers le Mont Sélénite... D'ailleurs, j'y ai croisé un œuf, qui m'a expulsé par ici... Elle soupira, ennuyée : "Je ne sais pas du tout où je suis, ni ce que je fais ici -ni même ce que je suis, mais pour ça...-, mais je crois être très loin de la Montagne... le Parc Naturel tu as dit ? C'est pas un peu l'opposé... ? Bref... Ah, sinon, j'étais humaine... Jirachi qui se trouvait dans le coin m'a sauvé en fusionnant avec moi... Depuis, je suis devenue sa gardienne, je suppose..."
D'un seul coup, elle se figea et se pencha vivement sur Chôko pour la regarder droit dans les yeux.
" Tu es au courant de la prophétie qui trainent de bouche en oreilles... Celle de la Sauveuse tueuse ?"
C'était bel et bien de la peur qui transparaissait dans ses yeux jade. Et qui émanait d'elle.
Soudain, elle porta sa main à sa marque, cachée sous ses vêtements. Son index et son majeur étaient collés, son pouce déplié, ses deux derniers doigts repliés.
L'étoile brûlait.
Elle saisit sous les yeux de la fille papillon un de ses 3 tickets qui pendaient du bout de son chapeau. Elle arracha d'un geste brusque celui qui était de plus à droite, et la main droite tremblante, elle écrit du bout de ses 2 doigts collés en feu la rune de protection qu'elle avait découverte un jour totalement par hasard. Elle avait mis le papier en horizontal. Et souffla dessus comme si le billet était très précieux.
Qui brûla.
Hikary murmura quelque chose à Chôko, de manière très peu audible : "Quelque chose de mauvais risque d'arriver, je viens de nous rendre invisible. Par contre, ça ne durera pas longtemps, je n'ai pas forcément beaucoup d'énergie..."

(sprite by Xhiao-Yuu sur deviantART)
Sbires Kevyn et Elodie


Courant à en perdre haleine, une sbire Rocket vêtue de l'uniforme tristement célèbre s'arrêta à quelques pas de nos deux jeunes amies bien qu'elle ne sembla pas les voir. Reprenant son souffle, elle fit volte-face lorsqu'arriva un jeune homme portant une tenue semblable. Tous deux portaient des pokéballs à leurs ceinture ce qui causerais nombres de difficultés aux deux demoiselles qui pour l'heure, ne pouvaient se permettre le moindre geste. Une fois que son homologue féminin se fut calmée, le jeune homme pris la parole:

- Mais enfin Elodie, qu'est-ce qui t'as pris de fuir comme ça? Pendant une seconde j'ai cru que t'avais un Démolosse aux fesses.

- Jte demande pardon? rétorqua l'autre en lui lançant un regard noir. Franchement Kevyn, deux ginjika se pointent visiblement seules au milieu du parc et tu t'étonnes de me voir courir?

- Gijinquoi? demanda-t-il en faisant des yeux ronds. Tout ce que j'ai vu moi c'est trois pauv' Conconfort et éventuellement deux gamines paumées mais à part ça... La chance eu cependant l'air de sourire au jeune Kevyn à qui Crehelf sembla apporter l'ombre d'une illumination. Hé mais attends, ces gamines là... Tu crois qu'on peut leur voler leurs pokémon?

Si le sourire du garçon à ce moment égalait celui d'un enfant qui avait enchanté ses parents par son savoir exceptionnel, il déchanta bien vite devant l'expression arboré par sa co-équipière. Celle-ci après avoir attendu quelques secondes afin de déterminer s'il était réellement sérieux l’assomma d'une énorme claque à l'arrière du crâne avant de vociférer:

- Mais espèce d'imbécile! Ce sont ELLES les pokémon, les gijinka sont à moitié pokémon et c'est pour ça que j'courrais. Si on arrive à en chopper une et l'amener à un des labos t'as pas idée de la promotion.

Elle poussa un soupir, maudissant leur chef pour avoir eu l'idée de lui coller cet incompétent dans les pattes. Par chance si elle parvenait à attraper l'une des deux hybrides c'était la promotion immédiate et elle n'aurait plus à supporter cet idiot. Réfléchissant un instant au meilleur moyen de les attraper tout en observant les alentour elle finit par dire simplement:

- Bon il n'y a que deux sorties ici, l'une au sud et l'autre au nord. On vient de la sortie nord donc si elles étaient partie par là on les aurait forcément croisé, autrement dit il faut fouiller toute la zone sud du parc et les retrouver avant qu'elles ne partent, compris?

Sitôt qu'il eu hoché la tête Elodie empoigna le pauvre adolescent et le traîna à sa suite vers la partie sud du parc.

[Juste de quoi mettre mon grain de sel sans pour autant vous compliquer les choses, maintenant c'est à vous de voir si vous vous faite chopper ou pas (à noter que la sortie nord amène vers doublonville (ou le mont argenté) alors que la sortie sud ramène au bois aux chênes).]

"Eh bien, Chôkola, toi aussi tu est partie retrouver quelqu'un ? Moi, c'est pas tout à fait la même chose, mais plus ou moins le même but..."

Alors elle aussi chercherais quelqu'un? La petite fille ressemblant à un papillon était sur le point de lui demander de qui il s'agissait avant de penser que si Hikary ne l'avait pas dit elle-même, peut-être ne voulait-elle pas en parler, tout comme Chôko l'avait fait en ne dévoilant pas la raison pour laquelle elle voulait rencontrer Celebi. La vérité, c'est que même après tout ce temps, ça lui faisait toujours un peu mal d'en parler.

Après une légère pause, elle expliqua à la demoiselle qu'elle s'était retrouvée au parc d'un seul coup à cause d'un œuf étrange alors qu'elle se trouvait à l'opposé de la carte. Cela pouvait en effet expliquer son incompréhension apparente vis-à-vis de l'environnement dans lequel Hikary se trouvait quand Chiharu a rencontré cette dernière. Puis elle raconta brièvement qu'elle était un être humain, mais qu'un pokémon appelé Jirachi à fusionner avec elle pour la sauver. Ce pokémon doit avoir beaucoup de pouvoir pour faire une chose pareille! Se dit alors la gourmande qui s’empiffrait de baie en écoutant sa camarade. Finalement, la blondinette lui posa une étrange question:

" Tu es au courant de la prophétie qui trainent de bouche en oreilles... Celle de la Sauveuse tueuse ?"

Et avant même qu'elle ne puisse réfléchir un bref instant à la réponse, son amie lui fit un regard remplit de tellement de peur que la fille-Charmillon ne put empêcher ses ailes et ses antennes de frissonner, et si elle avait des poils, ils se seraient certainement hérissés.

Hikary amena sa main jusqu'à sa poitrine de la même manière qu'elle l'avait fait lors quand les deux jeunes filles s'étaient rencontrés, et arracha un des papiers rectangulaire de son chapeau qui représentait sans doute la partie haute d'une étoile. Elle colla deux de ses doigts dessus, comme pour écrire quelque chose et souffla sur le ticket qui s’enflamma. C'était bien la première fois que Chôko voyait une flammèche, mais savoir ce qu'était que cet élément était bien le cadet de ses soucis. En effet, ce qui préoccupait le plus cette dernière était de savoir quel Ninjask l'avait piqué et surtout de savoir ce qu'elle était en train de faire. Cependant la fillette se tut. Hikary lui murmura de toute façon l'explication de son agitation soudaine, trop bas pour qu'elle puisse l'entendre, mais Chôko utilisa ses antennes pour capter se qu'elle disait. Avoir des membres supplémentaires se révélait gênant, notamment ses ailes, pour dormir... mais c'était bien utile, parfois!

A peine la "gardienne de Jirachi" avait fini sa phrase, une mystérieuse personne essoufflée arriva habillé d'un uniforme noir sur lequel se trouvait un énorme R rouge. A sa ceinture était accrochés des balles bicolores qui rendaient Chôko un peu mal à l'aise. L'étrange fille dut très vite rejoint par un homme portant les mêmes habits. Il ne suffit que de quelques instant pour découvrir le nom de l'une, puis de l'autre lors d'une dispute qui semblait débuter entre ces derniers.

"Franchement Kevyn, deux ginjika se pointent visiblement seules au milieu du parc et tu t'étonnes de me voir courir?"

Gijinquoi? Pensa Chôko exactement au même moment que le dénommé Kevyn le dit. La fille à moitié Charmillon compris ensuite que ces humains n'étaient sans doute pas de bonnes personne, au moment où le garçon se mit à parler de vol. L'humaine semblait désespérée et frappa son coéquipier de toute ses forces. Elle se mit à expliquer  à son camarade que les Gijinka étaient des personnes à moitié pokémon. La jeune fille comprit alors qu'il s'agissait d'elle et d'Hikary dont Elodie parlait quand elle prononçait se mot, et que c'était donc elles qu'ils recherchaient! Chôko eut si peur qu'elle ne faisait plus attention à ce qu'il se passait autour d'elle pendant un infime moment qui pour la demoiselle parût une éternité. Comment pourraient-elles s'en sortir? Et si le sort d'Hikary se brisait devant les deux sbires? Elle reprit ses esprits quand Elodie se remit à parler. Mine de rien, elle apprenait certaines choses en l'écoutant et chaque information pouvait lui être capitale.

"Bon il n'y a que deux sorties ici, l'une au sud et l'autre au nord. On vient de la sortie nord donc si elles étaient partie par là on les aurait forcément croisé, autrement dit il faut fouiller toute la zone sud du parc et les retrouver avant qu'elles ne partent, compris?"

Le garçon hocha la tête, et ils partirent. Chôko se rendit compte qu'elle retenait sa respiration depuis qu'il étaient là et s'empressa d'expirer, au moment même où les deux filles redevinrent visible. Il n'y avait pas assez de temps pour se poser milles et une question. Le papillon humanoïde se leva un peu précipitamment et dit à son amie:

"Je crois qu'il n'y a pas de temps à perdre, il faut qu'on parte tout de suite. On vient du sud, la seule sortie qui m’intéresse donc est celle du nord, et heureusement pour nous, ils ne comptent pas y faire des recherches tout de suite... Mais dépêchons-nous quand même."

Elle ne lui laissa même pas un instant pour parler et la fit se lever, puis la poussa un peu vers la direction opposé prise par les deux personnes jusqu'à ce qu'elle se mette à avancer d'elle même. Pendant sa manœuvre, Chôko regarda le ciel pour constater que le soleil baissait lentement à l'horizon. Elle hocha la tête pour elle-même: ils auraient sans doute plus de mal à les trouver de nuit. Et d'une voix basse, prononca: "Gijinka..."

Gijin...
Alors, c'était d'elles dont ils parlaient ? C'était ça, le nom de leur... espèce ?
"Je crois qu'il n'y a pas de temps à perdre, il faut qu'on parte tout de suite. On vient du sud, la seule sortie qui m’intéresse donc est celle du nord, et heureusement pour nous, ils ne comptent pas y faire des recherches tout de suite... Mais dépêchons-nous quand même."
Les deux personnes vêtues de noir, nommés Kevyn et Elodie si elle s'en souvenait bien, étaient à leur poursuite... Et malgré le peu d'énergie qu'Hikary avait, elle tenta de se lever.
Mais fut prise immédiatement de vertiges et de maux de têtes. J'ai encore abusé d'un sort trop puissant... Elle chancelait, et réfléchit cependant à ce qui venait de se passer.
Ces acolytes étaient de la Team Rocket, à coup sûr, vu leur costume. Elle en avait déjà croisé, elle s'en souviendrait toute sa vie.
Ils avaient tenté de l'enlever durant son sommeil, alors qu'elle dormait dans les bois, bien cachée, pas loin du cimetière. Elle n'aurait jamais pensé que des humains viendraient jusque là, alors, lui faire du mal...
Elle était sur ses pieds, mais n'en était à peine consciente.
Ils étaient venus pour savoir son secret, pour savoir où était Jirachi.
Elle mit un pied devant l'autre.
Ils étaient venus pour leur faire du mal.
Elle chancela mais se retint de tomber.
Ils voulaient lui faire mal.
Elle continua alors d'avancer.
Et à présent, c'était au tour de Chôko.
"Gijinka..."

Hikary, d'un seul bond, se colla contre un arbre, et, sans réellement savoir comment, envoya un message à tous les pokémons du Parc : "NE LES LAISSER PAS VOUS TOUCHER, CES GENS VEULENT VOTRE MAL !" Elle envoyait les images des 2 méchants à travers la forêt, en se concentrant, les deux doigts collés de chaque main sur la tempe, envoyant la douleur et la souffrance qu'elle avait ressenti lorsqu'elle avait rencontré Jirachi et aussi, lorsqu'elle avait dû se battre pour ne pas être capturée.
Sans qu'elle ne sache ce qu'elle faisait, elle brûlait, comme une flamme doré, sous les yeux de son amie qui entendait forcément le message.
Et elle se mit à faire quelque chose de très peu discret.
Elle hurla.
Comme la fois précédente, sauf que cette fois, elle ne fut pas la seule à hurler. Tout le Parc hurlait sa douleur avec elle. Tous les pokémons hurlaient, braillaient, s'exprimaient dans son propre langage, sa propre voix, sa propre douleur qui, avec toutes les autres, devenait un chant harmonieux mais puissant et teinté de tant de sentiments que le coeur d'Hikary semblait exploser sous la vibration. Un chant du malheur.
Soudain, la transe arrêta. Elle sentit une grande douleur dans son bras, et l'image d'un Charmillon blessé à une aile par le duo noir lui vint à l'esprit.
Elle saisit Chôko malgré la douleur, l'embarqua sur son dos sans lui laisser le temps de protester, afin qu'elle n'ait aucun problème à la suivre, et se mit à courir malgré son état.
"On y va ! Dirige moi s'il-te-plait, Chôko !"
La course-poursuite avait débutée.

Tout à coup, Hikary se mit contre un arbre et Chôko entendit alors, comme par télépathie: "NE LES LAISSER PAS VOUS TOUCHER, CES GENS VEULENT VOTRE MAL !" en voyant l'image des deux personnes de tout à l'heure. Avec ça, elle envoya sans doute tous les sentiments négatifs qu'elle avait sur le cœur, car la jeune fille et tous les pokémon du parc pouvaient à présent ressentir un mélange entre colère, tristesse, douleur... et même de la pitié que l'on peut éprouver pour des gens qui ont l'air d'être incapable de ressentir quoi que ce soit. Chôko ouvrit ses yeux bleus, qui laissaient malgré elle s'échapper des larmes de compassion envers son amie. Puis elle aperçu que des formes dansantes d'un doré resplendissant émanaient de cette dernière. Était-ce Jirachi qui produisait ceci? On aurait dit qu'Hikary avait tellement d'énergie en elle qu'elle était incapable de la conserver. Puis elle se mit a hurler alors que les flammes disparaissaient peu à peu... pas seulement elle, les pokémons hurlaient, Chôko hurlait aussi, les plus jeunes insectes pleuraient. Toute la douleur transmise par la Gijinka, et peut-être également par Jirachi, devenait tellement insupportable que la fille-papillon pouvait distinguer parmi les hurlements des "Arrêtez!!".

Tout se stoppa en un instant. Comme si Dialga avait décidé d'arrêter un le temps un bref instant, pour marquer une sorte de pause dont tout le monde avait bien besoin. La plus grande des deux filles attrapa l'autre précipitamment, et installa cette dernière sur son dos, avant de se mettre à courir.

"On y va ! Dirige moi s'il-te-plait, Chôko !"

La fillette à l'apparence de Charmillon ne cherchait même plus à comprendre. Est-ce qu'elle avait l'air d'avoir une carte? Heureusement, les problèmes rassemblent et la présence des deux sbires de la team rocket avait rendu tous les pokémon du parc solidaires entre eux, comme s'ils ne formaient plus qu'une grande famille jusqu'à avoir éloigné le danger qui les guettaient. Même entre rivaux, même entre proie et prédateur, même entre Mangriff et Séviper s'il y en avait eu, comme une trêve entre une bande de malfaiteurs et de personnages honorables pour parvenir à une solution, comme si les disputes répétés entre certaines personnes ou certains pokémon étaient devenu une sorte de jeu ou aucun des deux camps ne voulaient réellement que cela cesse un jour. Et dans cette compréhension générale, tous voulaient se protéger les uns les autres, et tous voulaient aider ceux en danger, notamment celle qui les avaient tous prévenus. C'est pourquoi plutôt que de rester cacher, les insectes tissaient de la soie, barrant des passages, les oiseaux s'élevait dans le ciel pour repérer la position de Kevyn et d'Elodie, et qu'un Papilusion, comprenant le problème des deux jeunes filles, se mit à planer autour d'elles le temps de dire:

“Suivez les lumières construites par les humains!”

C'est alors que quand le noir était complet, qu'au bout de chacun des arbres artificiels sans branches, fabriquées dans une métal noir, s'alluma une lueur que Chôko ne pouvait regarder directement sans être éblouie. La petite fille indiquait donc le chemin à son amie, tout en battant des ailes pour maintenir cette dernière debout. Puis se fut au tour d'un Papinox, de faire son appartion pour laisser entendre la petite gijinka:

“Je les ais vu! Je les ais vu! Ils sont à l'autre bout du parc, ils se battent avec un Insécateur et un Scarabrute bien costauds!”

Chôko n'avait que rarement fait la rencontre d'un de ces pokémon. En fait, elle n'avait peut-être vu qu'un Insécateur une fois. Et elle se souvient à quel point se pokémon maniait ses bras tranchant avec agilité. Ils y avait de forte chances que les deux ravisseurs soit longuement retardés, ou bien même se fassent battre. Et, le temps d'inspecter la zone opposée du parc, puis de revenir à celle-ci alors que le chemin à parcourir entre les sbires rocket et les gijinkas devait maintenant être couvert de toiles d'araignées, ils auraient sans doute abandonnés les recherches avant que le jour suivant ne se lève. Bien que les filles n'étaient peut-être pas encore sorti d'affaires, Chôko se sentit comme soulagée. Puis dit à Hikary, qui n'avait pas eu l'air d'entendre le papillon de nuit:

“Ça devrait aller maintenant, ils ne nous rattraperons pas, tu devrais ralentir si tu es fatiguée... Puis apercevant la sortie du parc elle continua, Regarde! On y est! Je dois faire lourd à la longue, je vais marcher maintenant.”

Elle enleva son poids du corps de l'autre demoiselle qui semblait à bout de force. Pour aider son amie exténué, elle l'attrapa par le bras, et guida cette dernière tranquillement en dehors du parc naturel. Le papillon humanoïde leur trouva ensuite un endroit assez protégé des regards indiscrets où elles pourraient passer la nuit. Puis, exténuée, elle se laissa tomber sur un des deux tas de mousse qu'elle avait rassemblés pour elle et Hikary, en espérant vivement que toutes ses journées ne seraient pas aussi mouvementés. Gijinka...
Avant de s'endormir elle demanda à son amie, bien qu'elle devait déjà dormir:

“Dit, il y a une montagne près d'ici. On la voit depuis le Bois aux Chênes, et je comptais m'y rendre. Tu voudras peut-être bien m'accompagner là-bas?”

Sans s'attendre à une réponse, elle ferma les yeux, et très vite, le sommeil commença à la gagner. Mais avant de s'endormir, Chôko put entendre un:

“Ouais... Pourquoi pas?”

Et elles s'endormirent dans la nuit qui, bien qu'elle avait été perturbée, semblait être redevenu calme et paisible.